AfriqueGabonJustice

Hervé Patrick Opiangah : plaidoyer d’un homme en quête de réhabilitation

Un plaidoyer en faveur de HPO

« Jugez-moi sur autre chose, mais ne me jugez pas sur des clichés. » C’est par ces mots qu’Hervé Patrick Opiangah (HPO) a tenté de se défendre lors du live Facebook animé par Jonas Moulenda, le 22 février 2025 à 21 heures. Le journaliste, dans un ton à la fois pédagogique et combatif, a pris fait et cause pour l’homme d’affaires gabonais. Selon lui, l’acharnement médiatique dont son invité fait l’objet ne serait rien d’autre qu’un règlement de compte sous couvert de justice.

HPO, de son côté, joue la carte de la philosophie : « Je ne suis pas au-dessus des lois, » affirme-t-il. « Je ne suis pas un homme saint, mais je ne suis pas non plus le diable du Gabon. » Une posture qui lui permet de se présenter à la fois comme un homme blessé et lucide sur sa situation.

Victime ou stratège ?

Difficile pourtant d’évacuer toute forme de jugement. HPO a longtemps été un rouage du système Bongo Ondimba et il en porte encore les stigmates. Ce passé le rattrape aujourd’hui, d’autant plus que ses démêlés judiciaires ont fragilisé ses relations avec le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Pourtant, malgré cette distance, il affiche toujours une loyauté affirmée envers le chef de la Transition.

Dans un exercice de rhétorique habile, HPO justifie le coup d’État du 30 août 2023 en expliquant qu’il était moralement et humainement nécessaire pour les Gabonais, au vu de l’état de santé de son « père et ami », Ali Bongo Ondimba. Pour certains observateurs, ce discours sonne davantage comme une tentative de réécriture de l’histoire que comme une confession sincère.

Un retour possible au Gabon ?

HPO ne cache pas son intention de rentrer au pays. Il se dit fidèle aux acteurs du 30 août 2023 et mise désormais sur la clémence de Brice Clotaire Oligui Nguema pour tourner la page de ses ennuis judiciaires. Reste à savoir si cette réhabilitation est réellement envisageable ou si, au contraire, son retour serait perçu comme une menace pour l’équilibre du régime en place.

L’avenir nous le dira.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *