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Crise énergétique : le Gabon toujours en proie aux délestages

Au Gabon, quotidiennement, c’est la course contre la montre. Recharger son ordinateur et son téléphone. Préparer sa journée avant que le courant ne soit interrompu lors d’un délestage programmé.

S’il y a délestage, c’est parce qu’il n’y a pas assez d’électricité pour tous les Gabonais ! Les usagers se plaignent de la situation, qui affecte les activités dans tous les secteurs.

Loin d’être résolue, cette crise énergétique gabonaise se poursuit, le pays étant en proie à des coupures de courant régulières et généralisées.

Ce sont des coupures programmées et organisées avec une rotation géographique afin de limiter l’impact de la consommation d’électricité. Ces coupures surviennent en cas de fortes tensions sur le réseau électrique, lorsque le système ne parvient pas à répondre à tous les besoins. Elles sont généralement mises en œuvre pour éviter une panne de grande ampleur. Bien que le pays dispose d’un réseau national, certaines régions connaissent davantage de périodes de délestage que d’autres, en raison des différences de capacités de production d’électricité au niveau local et des difficultés de distribution. En définitive, même si le délestage électrique ne constitue qu’une réponse à la crise, une façon de l’atténuer, il est, à juste titre, une source de frustration pour tout le monde.

Face aux graves difficultés énergétiques que rencontre le Gabon, l’exécutif est à la recherche de solutions. L’une d’elles est l’interconnexion avec un pays voisin, à savoir la Guinée équatoriale, qui fournira désormais de l’électricité aux agglomérations urbaines du Woleu-Ntem, dans le nord du Gabon. Après l’accord de Malabo, le 8 février dernier, Brice Clotaire Oligui Nguema du Gabon et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale ont mis en service, le 22 février, à Ebebeyin (Guinée équatoriale), cette solution devant juguler les coupures d’électricité récurrentes dans cette partie du pays.

Ainsi, le 22 février dernier, les deux chefs d’État ont mis en service cette installation électrique. Dix mégawatts (MW) seront donc importés de la Guinée équatoriale, mais de manière progressive. L’objectif est d’alimenter l’ensemble de la province du Woleu-Ntem. Dans un premier temps, c’est la ville de Bitam et ses environs qui bénéficieront de cet accord énergétique avec l’importation de 3 MW sur les 10 prévus.

À terme, toutes les grandes localités du Woleu-Ntem seront impactées par ce renforcement énergétique. Comme le précise la communication présidentielle : « À terme, l’importation de ces 10 MW permettra d’alimenter les villes d’Oyem, Bitam, Medouneu, Mitzic et Minvoul. » « Cette énergie, produite à partir d’une centrale hydroélectrique, offre une stabilité et une fiabilité accrues et garantit un approvisionnement continu tout en limitant les perturbations sur le réseau électrique. »

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