Sud-Kivu : ça pleure partout, les conséquences néfastes des M23 atteignent le panier de la ménagère

Les impacts négatifs de la guerre menée par les M23 commencent à se faire sentir dans le panier de la ménagère au Sud-Kivu.
À part la flambée des prix sur le marché, le taux de chômage est également en hausse dans la province.

C’est le constat fait par l’Association des Amis de l’Afrique Centrale, lundi 24 février 2025.
Des bureaux humanitaires fermés, une navigation sur le lac Kivu tumultueuse, des perturbations dans le service public… Les cas sont légion pour expliquer la misère et le chômage que traversent les habitants ces derniers temps.
Selon plusieurs personnes mises au chômage forcé, il s’agit d’un concours de mauvaises circonstances, liées notamment à la rareté et à la hausse des prix des produits sur le marché.

Et comme on dit, « un malheur n’arrive jamais seul » : après la fermeture de leurs organisations et la mise en place d’un service minimum par crainte de la situation sécuritaire, les prix ont flambé au Sud-Kivu.

C’est le cas d’un sac de braises, passé de 65 000 à 100 000 FC, ou encore d’un sac de 50 kilos de farine de maïs, dont le prix est passé de 50 000 FC à 65 000 FC en l’espace de deux semaines.

Par ailleurs, la détérioration de la situation sécuritaire perturbe l’activité économique et l’accès aux marchés lointains ainsi qu’aux ressources rares.
Tout cela parce que l’Est de la RDC est en proie à l’insécurité, avec la guerre imposée par le mouvement terroriste M23.

Certains experts en gestion financière craignent que cela ait un impact sur le taux de change, en raison de l’insuffisance des devises étrangères et de la baisse des importations de matières premières vers l’Occident, qui se faisaient en échange de dollars.

À cela s’ajoute la difficulté d’accéder aux francs congolais, imprimés à Kinshasa mais qui n’arrivent pas à destination au Nord et au Sud-Kivu, faute de la fermeture de l’aéroport de Goma, où les atterrissages sont actuellement impossibles.

Les lamentations sont similaires pour d’autres produits. Ce qui gêne davantage, c’est l’instabilité monétaire qui affecte le marché de divers produits de première nécessité.