Brice Oligui Nguema : « Je suis l’homme du peuple… »
Dans la course à la présidentielle du 12 avril, Brice Oligui Nguema, candidat sous la bannière du Mouvement patriotique d’action pour un Gabon meilleur, redouble d’efforts pour séduire l’électorat. Dans ce ballet politique, chaque mot compte, chaque phrase pèse. Et lorsqu’il déclare : « Je suis l’homme du peuple et l’homme de tous les Gabonais qui veulent voter » une question se pose : de quels Gabonais parle-t-il ? Si l’intention derrière ces mots semble être de fédérer, ils résonnent pourtant d’une étrange dissonance. Car tous les Gabonais ne pourront pas voter, à commencer par la diaspora de Londres, exclue du processus électoral. Peut-on vraiment être « l’homme de tous » quand une partie du peuple est laissée de côté ? Cette déclaration, bien que portée par l’élan d’une campagne électorale, soulève un enjeu plus profond : celui de l’inclusivité démocratique. Un scrutin ne saurait être pleinement légitime que si chaque voix compte, où qu’elle se trouve. La diaspora gabonaise, qui contribue activement à l’économie et à l’image du pays à l’international, mérite d’être reconnue et intégrée dans les choix politiques du Gabon. Au-delà des discours de campagne, il appartient aux électeurs d’interroger les actes derrière les paroles. Construire un Gabon meilleur, c’est garantir à chaque citoyen, sur le sol national ou à l’étranger, la possibilité d’exercer son droit fondamental : celui de choisir son avenir.