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Gabon : zoom sur le diagnostic économique du FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment dévoilé ses perspectives économiques pour l’Afrique centrale, incluant des prévisions détaillées pour le Gabon. Selon l’institution de Bretton Woods, la croissance économique du pays devrait atteindre 2,8 % en 2025. Un chiffre en léger recul par rapport aux performances anticipées pour 2024, qui souligne l’urgence pour le Gabon de renforcer sa dynamique de diversification économique.

Une croissance positive mais inférieure à celle de 2024

Dans son dernier rapport, le FMI indique que l’économie gabonaise enregistrera une croissance de 2,8 % en 2025, contre 3,1 % attendus pour 2024. Cette diminution de 0,3 point de pourcentage est à replacer dans un contexte de ralentissement global, où la moyenne de croissance pour la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) est projetée à 2,4 %, en repli également. Le Gabon parvient donc à maintenir une croissance supérieure à la moyenne régionale, mais cette dynamique pourrait s’avérer fragile sans réformes structurelles solides.

La dépendance aux hydrocarbures pèse sur les perspectives

Malgré des efforts amorcés depuis quelques années, l’économie gabonaise reste fortement dépendante du secteur pétrolier, qui continue de représenter une part significative des recettes publiques et des exportations. Ce modèle économique rend le pays vulnérable aux fluctuations des prix du pétrole, comme l’ont montré les chocs récents sur les marchés internationaux. Le FMI encourage ainsi le Gabon à diversifier ses sources de croissance. Lors des assises nationales sur le financement du développement post-transition, le ministre de l’Economie avait déclaré ceci : « Nous n’avons pas d’autres choix que de faire d’autres choix »

Intégration du lien Twitter du ministère de l’économie : https://x.com/MEP_Gabon/status/1902025767132729612

Diversification : un impératif stratégique

La diversification économique est identifiée comme un levier crucial pour soutenir une croissance durable. L’essor de secteurs alternatifs permettrait de créer de nouveaux emplois, d’élargir la base fiscale et de réduire l’exposition aux risques extérieurs. À ce titre, plusieurs initiatives récentes, telles que la promotion des filières bois, l’agriculture vivrière ou les projets d’infrastructure, sont saluées. Mais leur déploiement à grande échelle reste encore à consolider pour peser véritablement sur les indicateurs macroéconomiques.

Un contexte mondial incertain

Au niveau international, la croissance mondiale pourrait connaître un ralentissement en 2025, selon le FMI. Ce climat global pesant pourrait freiner les ambitions gabonaises, notamment en matière d’exportations et d’investissements directs étrangers. Il devient donc vital pour le Gabon de poursuivre les réformes structurelles engagées, de renforcer la gouvernance économique et d’investir dans l’éducation et les infrastructures pour préparer l’avenir.

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