[Editorial] Oligui Nguema : l’aube d’une République nouvelle entre espoir, exigence et responsabilité partagée
En ce 3 mai 2025, dans la lumière diaphane d’un matin suspendu, le Gabon tout entier a retenu son souffle. Sur les gradins du stade d’Angondjé, les milliers de visages rassemblés portaient à la fois l’empreinte des épreuves passées et l’éclat fragile des espérances nouvelles. Au centre de cette scène, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, drapé dans la solennité de l’instant, prêtait serment, non seulement devant les institutions, mais devant l’histoire.
À cet homme, le peuple gabonais accorde aujourd’hui son adhésion et ses vœux ardents. Nous lui adressons, par ces lignes, nos plus respectueuses et ferventes félicitations. Car il faut du courage pour assumer l’héritage d’un pays longtemps malmené, pour recueillir les morceaux épars d’une nation fatiguée, et se lever, droit, afin d’incarner l’aube d’une République nouvelle.
L’histoire le sait : ce pouvoir naquit d’un fracas — celui du coup d’État d’août 2023 — mais il s’est, au fil des mois, mué en promesse, en horizon. La transition, bien qu’ardue, fut menée avec mesure, et l’élection du 12 avril, forte d’une participation remarquable, vint sceller le pacte entre le chef et son peuple.
Et pourtant, au revers de ces succès tangibles, brillent, comme des avertissements silencieux, les défis immenses. Une économie à réinventer, libérée de la tutelle étouffante des hydrocarbures. Une jeunesse avide de lendemains tangibles, qui guette les gestes, qui évalue les engagements. Un tissu social à raccommoder, où les fractures ne demandent qu’à se rouvrir si l’on s’avise de les ignorer.
Mais c’est là, précisément, que surgit l’espérance. Car un peuple n’est jamais si grand que lorsqu’il se dresse, ensemble, pour réécrire son destin. Le président Oligui Nguema a su trouver, dans son discours d’investiture, les accents d’unité, de dépassement, d’ambition partagée. Le Gabon, désormais, avance sous la bannière d’une cinquième République, et cette bannière, nous le croyons ardemment, peut devenir l’étendard d’une renaissance.
À présent, l’heure n’est plus à la seule contemplation ; elle est à l’œuvre. À l’effort patient, au labeur exigeant, à la participation collective. C’est dans le dialogue constant entre gouvernants et gouvernés, dans la construction patiente des institutions, dans la vigilance éclairée des citoyens que se tisse la grandeur des nations.
Que chaque Gabonais sache qu’il est attendu, non comme spectateur, mais comme acteur de cette aventure. Que chaque main tendue, chaque voix portée, chaque intelligence mobilisée soit une pierre ajoutée à l’édifice commun. Car le Gabon possède, aujourd’hui plus que jamais, une chance unique de se remettre debout. Cette chance, il ne faudra ni la gaspiller ni la retarder : elle est là, offerte, prête à éclore.
À Son Excellence le président Oligui Nguema, nous adressons ce message : avancez avec noblesse, gouvernez avec justesse, incarnez avec droiture. Et aux Gabonais, nous disons : accompagnez-le, poussez-le vers l’excellence, soyez les gardiens vigilants et les bâtisseurs enthousiastes d’un avenir qui vous appartient.
Car sous cette aube solennelle, le Gabon tout entier s’avance — et il n’est de plus belle promesse que celle qui s’accomplit à plusieurs mains.