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Journée internationale des orphelins du Sida : des millions d’enfants oubliés, un appel urgent à la solidarité

Tandis que le monde célèbre ce jour la Journée internationale des orphelins du Sida, une réalité poignante demeure : des millions d’enfants grandissent aujourd’hui sans l’amour, le soutien et la protection de leurs parents, emportés par le VIH/Sida. Cette journée ne figure pas au calendrier officiel des Nations unies, mais elle porte la mémoire d’une génération souvent invisible.

Une tragédie silencieuse en chiffres

Selon l’ONUSIDA, plus de 13,8 millions d’enfants ont perdu au moins un parent à cause du Sida dans le monde, dont environ 11,5 millions vivent en Afrique subsaharienne. Des chiffres glaçants qui traduisent une crise silencieuse, durable et profondément inégalitaire.
Ces enfants ne pleurent pas seulement une perte affective : ils sont confrontés à l’exclusion sociale, à la stigmatisation, à la pauvreté, au décrochage scolaire, voire à l’exploitation. Ils grandissent dans l’ombre d’une pandémie dont les effets sociaux s’étendent bien au-delà de la sphère médicale.

Le cri d’alerte d’AAC – Amis d’Afrique Centrale

Face à ce drame silencieux, AAC – Amis d’Afrique Centrale tire la sonnette d’alarme. Pour l’association, engagée depuis plusieurs années dans le soutien aux enfants vulnérables, il est urgent d’intégrer la question des orphelins du Sida dans les stratégies nationales de santé, d’éducation et de protection sociale.
« Derrière chaque statistique, il y a une histoire, un destin fragile. On ne peut pas prétendre lutter contre le VIH sans inclure les orphelins dans la réponse globale », souligne un représentant de l’association.

Une réponse encore trop insuffisante en Afrique centrale
Dans plusieurs pays d’Afrique centrale, les orphelins du Sida vivent dans un vide institutionnel. Peu de dispositifs leur sont spécifiquement destinés, et le poids des traditions, conjugué à l’absence de ressources, empêche bien souvent la famille élargie de combler le vide laissé par les parents disparus.
À cela s’ajoute la stigmatisation liée au VIH, encore très présente dans les mentalités. Beaucoup d’enfants se retrouvent isolés, voire rejetés, par leur propre communauté.

Un appel à la mobilisation collective

AAC plaide pour une approche holistique et inclusive : soutien psychosocial, accès garanti à l’école, prise en charge médicale, programmes de parrainage, mais aussi actions de sensibilisation pour lutter contre les tabous et discriminations.

Ne pas oublier, ne pas abandonner

En cette journée de commémoration, la mémoire doit se transformer en action. Car chaque orphelin du Sida représente un espoir à protéger, une voix à écouter, un avenir à construire. Leur sort n’est pas une fatalité, mais une responsabilité partagée.
AAC – Amis d’Afrique Centrale réaffirme son engagement à leurs côtés et invite chacun à en faire autant : ne laissons pas les enfants payer le prix du silence.

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